Expositions de l'été 2017Nos collections à Lamballe, Metz, Orléans

Chers lecteurs, vous êtes nombreux à fréquenter la bibliothèque cet été, et nous sommes heureux de vous accueillir pendant tout le mois d'août (à l'exception du mardi 15 août).

Bon courage à tous ceux qui rendront leurs mémoires et/ou thèses à la rentrée ! Attention, nous vous rappelons que la bibliothèque sera fermée, comme la BnF, du 1er au 9 septembre, en raison de la fermeture annuelle du site Richelieu, et rouvrira le lundi 11 septembre.

Mais l'été rime aussi avec vacances et voyages. Savez-vous qu'au détour de vos pérégrinations vous pouvez admirer plusieurs documents de la bibliothèque actuellement exposés en régions ?

Jardins et folies XVIIIe

Au Centre Pompidou-Metz d'abord, dans le cadre de l'exposition « Jardin infini : de Giverny à l'Amazonie », jusqu'au 28 août, vous découvrirez nos estampes extraites des Jardins anglo-chinois de Georges Louis Le Rouge (1785) représentant le Désert de Retz. Cet extraordinaire domaine construit par François Racine de Monville, « désert », ou retraite éloignée du monde, situé dans les environs de Saint-Germain-en-Laye, présentait à ses visiteurs non seulement une végétation riche en essences précieuses, mais aussi des « folies » illustrant le rêve d'un homme des Lumières, entre encyclopédisme, exotisme, goût pour l'antique, et pré-romantisme.

Dans sa vidéo Hermitage réalisée en 2010, l'artiste Corey McCorckle parcourt cet étonnant jardin, qui fut aussi prisé des surréalistes, y dévoilant ses faces plus obscures, gothiques, voire sybaritiques.


Georges Louis le Rouge, "Vue perspective de la colonne", Treizième cahier des jardins anglo-chinois : contenant les détails du Désert, jardin pittoresque à une lieue de Saint Germain en Laye, appartenant à Mr de Monville, Paris, 1785, pl.4, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques-Doucet, 4 Res 216 (13). Cliché INHA

Jacques Doucet collectionneur de Perronneau

Au musée des Beaux-Arts d'Orléans ensuite, plusieurs dessins issus des fonds de la bibliothèque sont présentés jusqu'au 17 septembre dans l'exposition actuellement consacrée au pastelliste Jean-Baptiste Perronneau (vers 1715-1783).

Ces dessins, par Henri Tenré et Adrien Karbowsky, montrent la disposition des salons de Jacques Doucet vers 1910, dans son hôtel particulier de la rue Spontini, où étaient présentées ses collections d'art du XVIIIe siècle. Le couturier, fondateur de la Bibliothèque d'art et d'archéologie, fut en effet un grand collectionneur de Perronneau, dont il acquit 7 pastels et 3 peintures. Parmi ceux-ci, un Portrait d'un enfant tenant un livre, datant de 1744, dont la localisation actuelle est inconnue. Représenté en bas à gauche de l'aquarelle de Tenré, on le retrouve dans le catalogue de la vente de la collection Doucet en 1912 (cat. 85).


Henri Tenré, Le Grand salon de l'hôtel de Monsieur Jacques Doucet, rue Spontini, aquarelle, vers 1910, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques-Doucet, OE 13. Cliché INHA

Les dessins d'Adrien Karbowsky quant à eux nous montrent d'autres vues du grand salon de Doucet. On y reconnaît, à côté des célèbres Chardin du collectionneur, plusieurs œuvres de Perronneau, notamment, en bas à gauche, le Portrait d'Abraham van Robais en habit de velours violet (1769) actuellement conservé au musée du Louvre.


Adrien Karbowsky, Grand Salon de l'hôtel particulier de Jacques Doucet rue Spontini, aquarelle, vers 1910, bibliothèque de l'INHA, collections Jacques-Doucet, OA 719. Cliché INHA

Mathurin Méheut et l'estampe

Enfin, si vous passez par la Bretagne, n'hésitez pas à visiter le musée de Lamballe, qui présente jusqu'au 30 décembre l'exposition « Mathurin Méheut : impressions gravées ». On connaît souvent de Méheut (1882-1958) ses illustrations, parfois son activité de décorateur, notamment pour la célèbre fabrique Henriot de Quimper. Mais son œuvre de graveur est à découvrir à l'occasion de cette exposition. La bibliothèque de l'INHA y prête plusieurs gravures sur bois (EM MEHEUT 10-13) qui illustrent les débuts de l'artiste dans cette technique, en plein renouveau au début du XXe siècle. Ces premières estampes de Méheut sont de petites vignettes carrées représentant des animaux - canard, chèvres, pigeons, chouette - imprimées en noir ou en bistre sur un fond jaune.

 

Références bibliographiques

 

Lucie Fléjou
Service du patrimoine

Publié par lflejou le 4 août 2017 à 09:15

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