Nicolas Ballet et la musique industrielle

Nicolas Ballet est doctorant en histoire de l'art contemporain sous la direction de Pascal Rousseau à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Depuis octobre 2013, il occupe également un poste de chargé d’études et de recherche à l’INHA, au sein du domaine « Histoire de l’art contemporain XXe-XXIe siècles ».

Vous en quelques mots ?

Mon sujet de thèse porte sur la culture visuelle de la musique industrielle des années 1970 et 1980 (Europe, États-Unis et Japon). J'ai également été le commissaire de l’exposition « Persuasion. Musique industrielle et contrôle mental (1975-1995) » (au HEAD – Genève, en avril 2015).

Votre fréquentation de la bibliothèque ?

J’essaye de venir toutes les semaines : je traverse souvent la rue Vivienne pour aller de l'INHA, où se trouve le DER (Département des études et de la recherche) dans lequel je travaille, à la salle Ovale.

Votre place préférée dans la salle Ovale ?

C’est une chance de pouvoir fréquenter la bibliothèque de l’INHA, j’aime bien toutes les places.

Une grande trouvaille dans les collections ?

Le coffret Black Noise – A Tribute to Steven Parrino (édité par John Armleder, Amy Granat et Mai-Thu Perret), dans lequel on trouve notamment quelques travaux de l’artiste anglais Genesis P-Orridge, figure emblématique de la scène des musiques industrielles. Il y a tellement d’ouvrages et de choses à découvrir dans les collections de la bibliothèque !

À lire absolument ces jours-ci ?

Beaucoup de choses ! Pour les publications récentes, pourquoi pas la traduction en français de l’ouvrage de Dario Gamboni, La destruction de l’art – Iconoclasme et vandalisme depuis la Révolution française (Dijon, les Presses du réel, 2015), ainsi que Mortality and Music – Popular Music and the Awareness of Death (Londres, Bloomsbury Publishing, 2015) de Christopher Partridge.

Votre sujet du moment ?

La façon dont les artistes industriels élaborent une esthétique de la dystopie à partir de thématiques singulières (contrôle mental, occulture, psychiatrie, etc.), afin de dévoiler les aspects les plus conflictuels de l’ère postindustrielle des années 1970 et 1980. Je travaille en ce moment sur la rédaction de communications pour deux journées d’études (« Fin-de-siècle : fin de l’art ? » et « Eighties incomprises. Art et société dans les années 1980 »), ainsi que sur l’organisation d’un ciné-concert qui se déroulera le 16 septembre 2016 à l’auditorium de l’INHA. Les artistes Cent Ans de Solitude et Flint Glass présenteront à cette occasion leurs recherches et donneront un concert qui accompagnera la projection du film Le Vertige du progrès (1929) de Carl Ludwig Achaz-Duisberg.

Vos souhaits pour l'avenir de la bibliothèque ?

Une amplitude horaire plus large et le libre accès pour les collections. Ce dernier point sera possible grâce à la nouvelle configuration de la salle Labrouste !

Béatrice Guillier

Service du Patrimoine

Publié par bguillie le 1 avril 2016 à 10:45

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